L’enfant qui mesurait le monde
Metin Arditi
Metin Arditi offre un petit bijou. Une belle galerie de personnages au centre, sertis par une île grecque et son théâtre antique. Omniprésente, la mer les love dans son écrin.
Une couverture parlante
Au premier abord, on pourrait trouver la couverture curieuse. Un filet de pêche qui court jusqu’à l’horizon, une plage et une mer paisibles. On devine deux îles au loin. Le ciel répond à la mer dans une harmonie de couleurs. Où se trouve L’enfant qui mesurait le monde dans ce décor ?
Une fois que l’on a tourné la dernière page, on s’aperçoit que cette couverture illustre parfaitement l’histoire. Comme si elle en avait saisi l’essence même ; comme si elle allait droit au cœur du récit. Je me suis même demandé si Metin Arditi ne s’en était pas inspiré pour écrire son roman.
Un roman tout en subtilité
Effectivement, au même titre que cette couverture, le livre en lui-même respire l’harmonie. Des thématiques comme le divorce ou le deuil sont évoquées avec pudeur.
L’un des thèmes centraux, l’autisme, est approché avec beaucoup de vérité. Sans lourdeur, et sans tomber dans la facilité. C’est un sujet central, qui sait s’imposer sans monopoliser le récit. Chaque personnage, chaque intrigue trouve sa place.
Si je devrais comparer ce roman avec Juliette dans son bain du même auteur, je dirais que Metin Arditi a trouvé ici le sens de l’équilibre. Ni trop, ni passez. Cela tombe bien : le nombre d’or est souvent cité dans L’enfant qui mesurait le monde.
Une lecture qui touche
Nombre de thèmes abordés peuvent toucher ou interpeler. La question de l’autisme bien sûr, du rapport parent enfant, mais aussi celle de l’écologie ou de la déontologie. La Grèce moderne est ici confrontée à son passé. Se pose la question de la survie d’une petite île : choisit-on de développer le tourisme ou de miser sur sa culture ?
Bref, une œuvre riche, bien écrite, et qui donne le sentiment d’avoir appris quelque chose.
J’en suis ressortie apaisée, avec l’envie d’en parler, et le besoin de me poser avant de partir vers une autre rencontre littéraire.
Formats proposés à la bibliothèque
Outre le format de poche classique, le réseau des bibliothèques de Montréal propose L’enfant qui mesurait le monde sous le format « gros caractères ».