Phillipa Ashley

 

Différents thèmes comme la reconstruction de soi, la résilience, le pardon, un nouveau départ, sont abordés par Phillipa Ashley tout au long des pages d’Un été au café des Cornouailles.
La couverture invite à la bluette ; le contenu évoquerait un roman psychologique à la limite du développement personnel.
Une lecture pour se détendre ou bien pour réfléchir ?

 

Psycho sans l’être

Comment définir un roman psychologique ? Par les liens entre les personnages, savamment explorés ? Par des péripéties qui mettent en lumière les rouages de l’âme ? Par des leçons de vie, des voyages vers les côtés sombres d’une personnalité, les complexités du caractère humain ?
Par moment, Phillipa Ashley semble vouloir appliquer ces recettes et verser dans le roman psychologique. Si c’est le cas, l’objectif n’est pas atteint. Effectivement, les mêmes questionnements, ressentis, idées, sont repris et répétés tout au long des pages. Pas d’analyse ni d’évolution : juste des répétitions qui deviennent lassantes.

 

Des pistes inexploitées

En parallèle, certaines pistes sont amorcées (comme le passé difficile de Cal) et même abordées à plusieurs reprises sans jamais être exploitées.
On s’attend à quelques révélations, mais rien : juste une visite de surface.
Pourquoi lancer ces lignes ? Peut-être l’autrice voulait-elle les développer en cours de roman puis a fini par abandonner ce projet. Ou bien ce développement ne s’alignait pas avec l’ensemble du roman et risquait de lui enlever ce côté tout léger sans prise de tête.
C’est dommage car cela alimente un ensemble plutôt simpliste, tant dans la psychologie que les relations entre les personnages.

 

Du Bisounours sinon rien

Au final, une lecture très gentillette, sans profondeur, aux multiples répétitions. En même temps, c’est parfait si l’on souhaite une lecture pour le calme cérébral.
La localisation du roman dans les Cornouailles n’apportera pas suffisamment d’originalité pour pimenter le tout : une fois de plus, ce thème est survolé.
La question de la reconstruction aurait mérité un peu plus d’attention. Le thème de la résilience est mieux travaillé à travers le personnage principal.
Mais après tout, le but du roman n’est-il que d’être purement récréatif, offrant quelques heures de lectures dénuées de toute piste de réflexion ou interrogation.
À lire si on est fatigué(e) et patient(e)…

 

Formats proposés à la bibliothèque

Outre le format de poche classique, le catalogue et le réseau des bibliothèques de Montréal proposent Un été au café des Cornouailles en version numérique.

Couverture de Un été aux Cornouailles de Phillipa Ashley : un café dans une vieille maisonnette en pierres au bord de la mer.
Quatrième de la Couverture de Un été aux Cornouailles de Phillipa Ashley : un café dans une vieille maisonnette en pierres au bord de la mer.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Explore More

Un karma (presque) parfait

Extrait de la Couverture de Un karma (presque) parfait de Roxane Dambre : un dessin d'une jeune femme qui traverse Paris en vélo, avec une pochette de documents.

Besoin de déconnecter de la morosité ambiante ? Ça tombe bien : Roxane Dambre a écrit Un karma (presque) parfait. Détente assurée !

Trois

Extrait de la couverture du roman Trois écrit par Valérie Perrin

Avec une belle écriture et une construction habile, Valérie Perrin visite avec brio le thème de l'amitié éternelle. Trois fois bravo !

Et moi, je vis toujours

Extrait de la Couverture de Et moi, je vis toujours, écrit par Jean d'Ormesson. Photo de l'auteur qui regarde le lecteur en souriant. Il semble désabusé.

Et moi, je vis toujours : Jean d'Ormesson personnifie l'Histoire et en écrit la biographie. Une vie racontée tambour battant.