L’heure du crime
M.C. Beaton
M.C. Beaton dresse le portrait d’Agatha Raisin, une détective des temps modernes pourrait-on dire, haute en couleur. L’heure du crime offre l’occasion de suivre l’une de ses enquêtes, et de découvrir le personnage. Tout en dégustant une tasse de thé pour rester à l’heure anglaise, tant qu’à faire.
Une série à l’heure anglaise
Les fans de séries anglaises seront ravis. Un soupçon d’Angleterre par ci, un indice par là, le décor est planté. L’écriture est dynamique, le rythme enlevé, le ton légèrement piquant.
Le personnage principal, Agatha Raisin (un hommage à Agatha Christie ?) n’est ni sympathique ni antipathique. Pas de super-héroïne à l’horizon. Une figure féminine avec ses forces et ses faiblesses, ses ombres et ses lumières.
Une comédie policière plutôt qu’un polar
Le récit en lui-même est relativement simple. Cette comédie policière est largement résumée par la couverture colorée qui donne le ton : des voleurs, des policiers, une enquête, la campagne, une belle bâtisse, une horloge, un air de fête, le personnage principal qui aime prendre la lumière.
Le titre original, Killing Time, en dit long sur la tonalité du livre. Un jeu de mot que l’on ne peut vraiment traduire en français, et qui signifie tout aussi bien « Tuer le temps » que « Le temps de tuer » : tout un programme !
La lecture est donc aisée. L’heure du crime fait partie des ouvrages qui se lisent rapidement, sans se prendre la tête. Pour faire oublier la durée d’un trajet, pour couper d’une journée de travail. En bref : pour tuer le temps.
Une Miss Marple nouvelle génération ?
La quatrième de couverture fait référence à Miss Marple, mais je n’irais pas jusque-là. Effectivement, Agatha Christie possède ce petit quelque chose en plus difficile à imiter. Ce sens de la mise en scène, et du tempo, quasi parfait. Ce charme britannique qui rend ses personnages si attachants (et scéniques). Une signature.
Au même titre, Agatha Raisin est une héroïne récurrente, que l’on peut apprendre à connaître dans divers ouvrages. M.C. Beaton (Marion Chesney en ville) est (ou plutôt était) une romancière prolifique : on peut ainsi voir Agatha mener l’enquête dans trente-cinq aventures !
Je ne connaissais ni cette romancière ni cette héroïne, et c’est une belle découverte, qui m’a donné envie d’explorer les autres écrits de Marion Chesney et de ses avatars.
Formats proposés à la bibliothèque
Outre le format de poche classique, le réseau des bibliothèques de Montréal propose L’heure du crime sous les formats suivants :
- Livre numérique
- Version anglaise (titre : Killing Time)