Milan Kundera

 

Les premiers chapitres se sont révélés particulièrement laborieux. J’étais loin de l’insoutenable légèreté de la lecture ! J’avais du mal à comprendre l’encensement dont jouissait Milan Kundera, et plus particulièrement L’insoutenable légèreté de l’être.
Je n’ai persévéré dans ma lecture que par orgueil : je n’allais tout de même pas renoncer aussi rapidement !

 

De la frustration à l’addiction

Et bien, merci à mon orgueil. Une fois ces premières pages dépassées, L’exaspération et la frustration ont laissé la place à l’addiction.
Fermer le livre parce que j’arrivais à destination était compliqué ; je continuais à lire tout en marchant dans les couloirs du métro. Renoncer à ma lecture parce qu’il fallait bien dormir était tout aussi frustrant.
Ce changement profond m’a fait sourire, et j’ai essayé de trouver le moment, la ligne ou le mot de bascule. Sans succès.

 

Un mouvement de balancier permanent

J’ai eu l’impression que ce moment de bascule ne m’était pas réservé mais se retrouvait dans la construction même du livre ainsi que dans le récit.
Effectivement, L’insoutenable légèreté de l’être semble proposer au lecteur un mouvement de balancier permanent. Balancier entre les personnages : les chapitres sont souvent axés sur des duos, chacun des protagonistes offrant un miroir inversé à l’autre, que ce soit dans ses actions ou dans ses valeurs.
Balancier dans la construction : le livre est découpé en sept parties, chacune d’elle reposant sur des chapitres très courts ou bien plus conséquents.
Balancier dans les thèmes également : L’insoutenable légèreté de l’être oscille entre tranches de vie et passages historiques, histoires d’amour et réflexions philosophiques.

Une phrase qui viendrait illustrer ce propos : « La damnation et le privilège, le bonheur et le malheur, personne n’a senti plus concrètement à quel point ces oppositions sont interchangeables et combien la marge est étroite entre les deux pôles de l’existence humaine. »

 

Un livre déconcertant

Ces allers-retours participent peut-être de la fascination que finit par créer cette lecture.
La construction est étonnante, parfois déroutante. Les parties qui composent le livre ne se suivent pas de façon linéaire mais n’entraînent aucune perturbation : tout un art.
On se demande parfois ce que l’on est en train de lire. Un roman ? Une fable ? Un essai historique ou philosophique ? Un peu de tout ?
Une chose est sûre : L’insoutenable légèreté de l’être ne quitte pas l’esprit une fois la dernière page tournée. Pas tant de légèreté que cela, au final. Plutôt une grande présence.

 

Formats proposés à la bibliothèque

Outre le format de poche classique, le catalogue et le réseau des bibliothèques de Montréal proposent L’insoutenable légèreté de l’être sous les formats suivants :

  • Livre audionumérique
  • Livre numérique
  • Livre parlant
  • Version anglaise (The unbearable lightness of being
  • Version anglaise (The unbearable lightness of being) numérique
  • Version espagnole (La insoportable levedad del ser)
  • Version chinoise (Bu neng cheng shou de sheng ming zhiqing)
  • Version vietnamienne (Đoi nhe khôn kham)
  • Version arabe (Kāʼin lā tuḥtamal khiffatuh : riwāyah)

Couverture de L'insoutenable légèreté de l'être, de Milan Kundera. Une esquisse de chien sur fond blanc.
Quatrième de Couverture de L'insoutenable légèreté de l'être, de Milan Kundera. Une esquisse de chien sur fond blanc.

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