Jean-Baptiste Andrea

 

Jean-Baptiste Andrea a commencé fort avec Ma reine, son premier roman. Toutefois (et c’est tant mieux) son écriture se bonifie avec le temps et gagne en rondeur : autant rencontrer l’auteur avec cette première œuvre avant d’attaquer les sommets atteints par Veiller sur elle notamment.

 

La signature Andrea

Depuis le décor de fond aux noms des personnages, l’Italie habite chacun des romans de Jean-Baptiste Andrea. Ma reine ne faillit pas à la règle, et les références italiennes apparaissent ici par petites touches.
Les portraits bien léchés font aussi partis de la galerie : nous sommes loin d’une esquisse au fusain, et plus près d’une étude de caractère avec des traits bien dessinés.
L’écriture est fluide. Il me semble qu’au fil des romans le style se transmute pour faire corps au récit et ainsi le rendre vivant. Serait-ce la formule magique de Jean-Baptiste Andrea ? Une écriture qui vibre, évite les descriptions poussives tout en scénarisant l’histoire ?

 

La signature de Ma reine

Raconté à la première personne, le récit se fait porte-parole du personnage principal. Un jeune garçon dont on ignore le nom et que l’on tente d’appréhender. L’écriture se modèle sur sa façon de voir le monde, de ressentir et de penser : nul besoin de connaître son identité, puisque le chemin tracé est celui de son cœur.

Par ailleurs, Ma reine offre aussi un joli paradoxe : avec une écriture plus abrupte que celle des autres romans,  l’histoire me paraît plus teintée de mélancolie.

 

Les belles images

L’histoire, c’est aussi celle des différences. Que le personnage principal perçoit à sa façon :

« Il faut voir les choses comme ça, a dit mon père en me montrant la belle photo de l’Alfa Romeo Giulietta au-dessus de son bureau : je suis un peu comme elle, mais avec un moteur de 2CV dedans. »

 

Et donc ?


Je viens de terminer Ma reine et j’ai l’impression de continuer ma lecture. Comme si le récit refusait de s’arrêter lui aussi. Comme si quelque chose de vivant était là, encore, en train de palpiter.
Et bien c’est dit : tourner la dernière page de Ma reine demandera un peu de temps avant de partir vers un nouveau voyage…

 

Formats proposés à la bibliothèque

Le réseau des bibliothèques de Montréal propose Ma reine sous le format de poche classique uniquement.

Couverture de Ma reine de Jean-Baptiste Andrea : une petite fille blonde dans la campagne.

Quatrième de Couverture de Ma reine de Jean-Baptiste Andrea : une petite fille blonde dans la campagne.

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